samedi 23 avril 2011

Puisqu'il faut bien commencer par quelque part...

Bon, encore un blog, et espérons que celui-là dure un peu plus que les autres.

Ici, ça va parler des écrans en tout genre, ceux du cinéma, ceux de la télévision, ceux de la musique aussi. Ça va même peut-être parler de l'écran noir de mes nuits blanches (si vous n'avez pas compris cette subtile référence, ne vous inquiétez pas, c'est par ici : http://bit.ly/aAZzRU).

Et pour se mettre dans le bain, je vais commencer tout de suite.

Connaissez-vous Zach Braff ? Peut-être pas de nom. Mais vous avez déjà certainement du tomber sur ce visage reconnaissable au premier coup d’œil. M. Braff, c'est le légendaire Docteur Dorian de Scrubs, série comico-médicale qui compte pas moins de 8 saisons. Mais Zach n'est pas seulement un acteur doué, puisqu'en 2004, il passe de l'autre côté de la caméra, et nous offre un magnifique premier film : Garden State.


Il est vrai, l'histoire n'a rien de très original : un acteur raté rentre dans son New-Jersey natal après la mort de sa mère, et va voir ressurgir ces potes d'enfance et ses anciens démons. On se doute donc que l'acteur principal s'est largement inspiré de sa propre histoire. Mais là où il fait bien les choses, c'est que son scénario, au lieu d'être un tas d'anecdotes nombrilistes, devient une fable qui décripte sans lourdeur tous les regrets et les doutes des personnages. D'ailleurs, on peut dire que Braff a mit les petits plats dans les grands pour le casting : Natalie Portman en jeune fille mythomane, Peter Saarsgard en ami d'enfance resté enterré chez sa mère, Ian Holm en père psycho-rigide, et le très drôle Jim Parsons en chevalier klingon.

Mais c'est surtout la réalisation qui fait de ce film un petit bijou. Sans grand effet de caméra, sans travail particulièrement poussé sur la lumière et avec une image très épurée, Zach Braff a un don pour créer des plans d'une poésie à la fois simple et sublime. Le tout enrobé dans un humour absurde maîtrisé.

Quand à la BO, elle est plutôt classieuse, avec entre autre Iron & Wine, Simon & Garfunkel, et ce très bon titre de The Shins, New Slang.



Annoncé à sa sortie comme le "film d'une génération" et encensé par la critique, "Garden State" n'a pas fait des étincelles au box office. Mais si vous aimez le ciné-indie américain et son ambiance de douce mélancolie pleine d'optimisme, vous aimerez la première réal' de Zach Braff (et d'ailleurs, on attends toujours la seconde...).

- We need each other, I haven't even lied in, like, two days !
- It that true ?
- No...